Acheter une maison avec des amis ou des membres de la famille peut sembler une belle option pour accéder à la propriété, surtout dans un contexte où les prix sont élevés.
Certains choisissent d’habiter tous ensemble, alors que d’autres sont copropriétaires non-résidents. Dans tous les cas, il est important de peser les pour et les contre avant de se lancer.
Les avantages
1. Partager les coûts
En unissant vos forces financières, vous pouvez acheter une maison plus grande, mieux située ou qui prendra davantage de valeur que ce que vous pourriez vous permettre seul. Cela inclut non seulement le prix d’achat, mais aussi les taxes municipales, les frais d’entretien et les rénovations.
2. Faciliter l’accès à la propriété
Il est souvent plus facile d’obtenir une hypothèque lorsque plusieurs personnes combinent leurs revenus. La mise de fonds est également répartie, ce qui réduit la charge initiale pour chacun.
Toutefois, le fait d’être plusieurs peut aussi nuire au processus d’achat si l’un ou plusieurs des acheteurs ont de grandes dettes ou un dossier de crédit défavorable. La banque regardera les revenus et les dettes de tout le monde et prendra une décision après analyse.
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3. Partager les responsabilités
Entretenir une maison demande du temps et des efforts. En étant plusieurs, les tâches comme le ménage, la gestion des factures et l’entretien de la cour peuvent être réparties. Il s’agit cependant d’un avantage seulement si tous les copropriétaires habitent la résidence et participent à son entretien.
4. Créer un investissement commun
À long terme, la valeur de la propriété pourrait augmenter, offrant à chaque co-investisseur un retour sur investissement intéressant. Cela peut aussi être une étape vers une future indépendance immobilière.
Les désavantages
1. Conflits potentiels
Partager une propriété peut entraîner des désaccords : choix des rénovations, répartition des coûts imprévus ou décisions sur l’utilisation des espaces communs (dans le cas d’une cohabitation). Il est essentiel de discuter de ces sujets à l’avance et de s’assurer que tous les participants au projet sont sur la même longueur d’onde.
2. Complexité légale
Devenir copropriétaire nécessite des démarches légales précises. Vous devrez rédiger une convention d’actionnaires stipulant les droits et les responsabilités de chacun, ce qui peut être coûteux et parfois plus complexe qu’un contrat notarié régulier.
3. Engagement financier
Si un copropriétaire décide de quitter le projet ou est incapable de payer sa part, les autres devront assumer cette charge.
À garder en tête
Au yeux de l’institution financière, chaque emprunteur est 100 % garant de l’ensemble de la dette. Si une personne ne paye pas sa partie sur le prêt hypothécaire par exemple, les autres devront l’assumer dans son entièreté.
Il faut aussi comprendre qu’un copropriétaire peut quitter le projet seulement si tous les autres se qualifient pour l’emprunt (ont donc la capacité d’absorber les coûts malgré le départ de cette personne). C’est un pensez-y bien puisque vous ne pourrez pas nécessairement quitter le projet quand bon vous semble!
4. Difficulté lors de la revente
Revendre une maison avec plusieurs propriétaires peut s’avérer compliqué si tout le monde n’est pas d’accord sur le moment ou le prix de vente. Ce peut aussi se complexifier si l’un ou l’autre des propriétaires souhaitent acheter seul la maison.
Il est donc important d’avoir signé initialement un accord indiquant la façon de procéder dans ce genre de situation.
Conseils pour réussir un achat à plusieurs
Communiquez ouvertement
Avant même de magasiner une propriété, discutez des objectifs communs : Pourquoi voulez-vous acheter ensemble ? Quels sont vos plans à long terme ? Combien de temps souhaitez-vous garder l’immeuble? Assurez-vous que tout le monde est sur la même longueur d’onde. « Avant d’entamer les démarches, il vaut mieux aussi que tous mettent cartes sur table et révèlent ses revenus et dettes. C’est essentiel de savoir ce genre de chose, car vous vous embarquez pour un projet important. », indique Cynthia.
Protégez-vous légalement
Il est primordial que les ententes verbales que vous avez convenues soient sur papier. Engagez un notaire ou un avocat pour formaliser une convention d’actionnaires. Celui-ci devrait couvrir notamment la répartition des parts de propriété, le fonctionnement des responsabilités financières (paiement de l’hypothèque, des factures, etc.) ainsi que les procédures en cas de départ ou de vente. « N’hésitez pas à demander conseil au notaire, il pourra notamment vous suggérer des clauses spéciales adaptées à votre situation. »
Prévoyez un fonds commun
Créez un compte commun pour les dépenses liées à la maison (entretien, rénovations, etc.) et alimentez-le régulièrement de façon équitable. Cela permettra aux travaux nécessaires d’être faits sans enjeux de liquidité de la part de l’un ou l’autre des investisseurs.
Faites une simulation financière
Assurez-vous que chaque co-investisseur a une stabilité financière suffisante pour gérer sa part des coûts, même en cas d’imprévus.
Assurez-vous que tout le monde a une assurance-vie et un testament
Il est important pour chacun d’avoir une assurance-vie qui couvre sa part dans le projet et dont les bénéficiaires sont les autres co-investisseurs. En absence d'assurance-vie, les investisseurs pourraient se retrouver copropriétaires avec les héritiers du défunt, ce qui peut occasionner des problèmes, notamment dans le cas où ils n’ont pas les revenus pour payer leur part ou même, qui ne sont pas encore nés!
