L’inspection permet d’identifier les problèmes potentiels et d’évaluer l’état général de la propriété. Mais une fois l’inspection terminée, comment s’assurer que le rapport reçu est complet et fiable ?
Ce document comprenant de nombreuses pages peut en effet être difficile à comprendre !
Que contient un rapport d’inspection ?
Un rapport d'inspection en bâtiment contient habituellement :
Les informations générales : L’adresse de la propriété, la date de l’inspection, le nom de l’inspecteur ainsi que ses qualifications et son numéro de licence.
Un résumé des observations : Un aperçu des principaux constats, incluant les éléments nécessitant une attention immédiate ou des travaux futurs.
L’évaluation des composantes principales : Le rapport doit détailler l’état de la toiture, de l’entretoit, des fondations, des murs, des portes et fenêtres, des systèmes électriques et de plomberie, du chauffage et de la ventilation ainsi que de l’isolation.
Les anomalies et déficiences : Une liste des défauts constatés, accompagnée d’explications sur leur impact potentiel et des recommandations pour les corriger.
Des photographies : Des images illustrant les observations afin de mieux comprendre les points soulevés.
Les limitations de l’inspection : Les zones qui n’ont pas pu être examinées en raison d’un accès limité, d’une obstruction ou d’une autre contrainte.
Des recommandations : Une liste des experts à consulter pour approfondir certaines analyses, comme un ingénieur en structure ou un électricien certifié.
Comment savoir que le rapport est complet ?
Selon l’inspecteur en bâtiment Alexandre Cormier, un bon indice est lorsque chaque section du rapport est bien remplie.
Ces sections sont généralement divisées par catégories, telles que la toiture, l’entretoit, la fondation, les composantes intérieures, les composantes extérieures et les éléments mécaniques (électricité et plomberie).
Je prône aussi l’importance du nombre de photographies. Un rapport qui contient plusieurs photos sera plus complet et prouve que l’inspecteur a fait son travail. En plus, c’est plus facile pour le client de comprendre un énoncé lorsqu’il est accompagné d’un visuel.
Inspecteur en bâtiment
Quoi faire en cas de problèmes ?
Par ailleurs, si l’inspecteur ou l’inspectrice en bâtiment a relevé des anomalies ou des éléments inquiétants, il ou elle doit analyser la gravité et recommander le bon expert pour une vérification plus précise.
Ceci doit être clair et net dans le rapport. « Mais dans tous les cas, l’inspecteur doit rester impartial et seulement nommer les faits qu’il observe. », insiste M. Cormier. C’est donc à l’acheteur et à son courtier de bien lire le rapport et de l’interpréter.
Dans le cas où des rénovations onéreuses sont de mise, l’acheteur aura le choix de laisser tomber son offre d’achat ou encore de négocier le prix à la baisse.
Le rapport inclura peut-être aussi des éléments qui n’ont pas pu être inspectés pour diverses raisons, telles qu’un accès limité. L’acheteur devra acheter son bien immobilier en toute connaissance de cause.
Vice caché : l’inspection et la garantie légale protègent-elles l’acheteur ?
La garantie légale protège l’acheteur contre les vices cachés, mais elle ne remplace pas une inspection préachat.
Une inspection permet d’identifier les problèmes visibles et potentiellement prévisibles, mais elle ne peut pas garantir l’absence de vices cachés, qui, par définition, ne sont pas apparents lors de l’examen du bâtiment. Cependant, un rapport d’inspection bien détaillé peut être un outil important pour démontrer qu’un problème aurait dû être découvert avant l’achat, ce qui pourrait influencer une réclamation pour vice caché.
Voici un exemple concret :
Un acheteur fait inspecter une maison et l’inspecteur détecte des signes d’infiltration d’eau au sous-sol (efflorescence sur les murs de fondation, taux d’humidité élevé, fissures suspectes). Grâce à l’inspection, l’acheteur peut :
- Demander une expertise plus poussée (ex. test d’infiltrométrie ou excavation partielle).
- Négocier avec le vendeur pour qu’il effectue les réparations ou baisse le prix.
- Choisir de ne pas acheter pour éviter un problème coûteux.
Sans inspection, l’acheteur aurait pu découvrir des mois plus tard une infiltration majeure nécessitant des travaux de drainage et d’étanchéité coûteux.
Pour conclure, on vous rappelle que l’acheteur a aussi une responsabilité dans la compréhension du rapport fourni par l’inspecteur. Ainsi, il ne doit pas hésiter à lui poser des questions ou à se tourner vers son courtier ou sa courtière pour y voir clair, au besoin.