Comment trouver un bon inspecteur en bâtiment

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Trouver un bon inspecteur en bâtiment

Nos meilleurs conseils pour trouver un bon inspecteur ou une bonne inspectrice en bâtiment

D’ici 2027, tous les inspecteurs en bâtiment détiendront une licence de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) (voir notre article à ce sujet). D’ici là, comment trouver un inspecteur qualifié?

Ce peut être une procédure stressante dans le cas d’un premier achat immobilier, mais heureusement, il y a des astuces pour trouver un bon inspecteur ou une bonne inspectrice.

Parcourir les sites des associations

La première étape est de se rendre directement sur les sites des associations reconnues telles que l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) et l’Association des Inspecteurs en Bâtiments du Québec (AIBQ). On y trouve des listes d’inspecteurs conformes aux règles en place (ils sont certifiés et accrédités). C’est un excellent départ, bien que cela ne garantisse pas nécessairement leur efficacité !

À l’heure actuelle, n’importe qui peut être inspecteur, sans avoir de réelles connaissances, et sans avoir d’assurances en cas d’erreurs. Il est important de prendre ses précautions.

Alexandre Cormier

Copropriétaire de l’entreprise Inspections en bâtiment Lapello. 

Approfondir ses recherches

Après avoir sélectionné un inspecteur sur les sites de l’APCHQ ou de l’AIBQ, il est ensuite recommandé de creuser pour en savoir davantage sur celui-ci. Il faut aller plus loin que ses certifications ! 

Quelques exemples

  • Demandez au professionnel quelles sont ses normes de pratique et quels sont les éléments incluent dans les différentes étapes de son inspection.

     

  • Un inspecteur est un travailleur autonome. Ainsi, il est primordial qu’il détienne une assurance en cas d’erreurs ou d’omissions, laquelle protège indirectement l’acheteur. En effet, advenant un litige après achat (par exemple, la découverte d’un problème avec la propriété qui aurait dû être décelé lors de l’inspection), l’acheteur pourrait être dédommagé grâce à l’assurance omission de l’inspecteur. D’autant plus que, pour le consommateur, le fait de savoir qu’une entreprise d’assurances reconnaît l’inspecteur comme étant « assurable » … c’est rassurant !

     

  • C’est également une excellente idée de demander des références d’anciens clients avec qui l’inspecteur a travaillé. Il sera alors possible de discuter avec ceux-ci du service obtenu.

     

  • Demandez-lui le nombre d’inspections qu’il effectue chaque année, ce qui peut aussi être un indicateur de ses compétences. « Certains font ce travail à temps perdu et peuvent être difficilement autant efficaces qu’un professionnel qui effectue 150 inspections annuellement, et qui se tient à jour dans le domaine. », insiste M. Cormier.

Le bouche-à-oreille

En raison du manque d’encadrement dans la profession d’inspecteur en bâtiment (ceci dit, cela changera dès 2027), il peut aussi être sensé compter sur le bouche-à-oreille. N’hésitez pas à demander à vos proches des références d’inspecteur ou d’inspectrice avec qui ils ont eu une bonne expérience. Sachez aussi que votre courtier ou votre courtière se doit de vous donner trois références d’inspecteurs, à votre demande. Toutefois, il ou elle n’est pas garant de leur efficacité. Encore une fois, il faut faire ses devoirs et approfondir ses recherches !

Vérifiez les spécialités de l’inspecteur

Ce ne sont pas tous les inspecteurs qui ont les mêmes connaissances. Dans le cas de produits immobiliers qui comprennent des particularités, il est important d’opter pour un professionnel qui a une expertise dans le domaine. Par exemple, dans le cas de :

  • Maison centenaire 

La compréhension de ce type de bâtiment est essentielle pour une inspection réussie. « L’inspecteur doit avoir des connaissances précises, savoir quoi regarder, où fouiller, explique l’inspecteur Alexandre Cormier. Il doit connaître les particularités de construction de l’époque et ainsi pouvoir produire un rapport qui reflète la réalité. » La présence de l’acheteur est toujours primordiale lors de l’inspection, mais particulièrement quand il est question de maison ancienne. « Quand j’inspecte des maisons centenaires, je vais demander au client s’il a l’intention de faire des rénovations; cela va m’aider à faire un rapport qui répond à ses besoins. » 

  • Pré-réception de la maison neuve 

Il s’agit de l’inspection qui se déroule dans le cas où vous achetez une maison qui vient tout juste d’être construite et dont vous êtes les premiers résidents. Une inspection pré-réception est toujours de mise pour vérifier les éléments en place (en effet, le fait d’être neuf ne garantit pas la conformité !). Ce type d’inspection n’a rien à voir avec l’inspection d’une résidence de seconde main. Il est donc important de trouver un inspecteur spécialiste. 

  • Condominium

L’inspection d’un condo ou d’une maison est différente. Toutefois, il n’est pas rare qu’un inspecteur excelle dans les deux. Ce qu’il faut toutefois savoir est que l’inspecteur peut examiner seulement les parties privatives, il y a donc beaucoup moins d’éléments à vérifier. L’inspection de l’immeuble (structure du bâtiment, etc.) et des parties communes (corridors, entrée, terrasse sur le toit, etc.) est habituellement faite par un technologue qui a été engagé par tous les copropriétaires (via le syndicat de copropriété). Il produit un rapport détaillé qui peut être ensuite consulté par les acheteurs intéressés par une unité.

  • Plex

Si vous vous lancez dans l’achat d’un bâtiment à plusieurs logements (plex), il sera aussi important de contacter un inspecteur spécialisé dans ce domaine, car ce ne sont pas tous les professionnels qui sont à l’aise avec ce type de bâtiment.

Comment savoir que le rapport est complet ?

Ça y est, l’inspection a eu lieu et vous avez entre les mains le rapport (voir notre article à ce sujet). Mais il peut être difficile de savoir si le document est complet ! Selon Alexandre Cormier, un bon indice est lorsque chaque section du rapport est bien remplie. Ces sections sont généralement divisées par catégorie, telles que la toiture, l’entretoit, la fondation, les composantes intérieures, les composantes extérieures et les éléments mécaniques (électricité et plomberie). « Je prône aussi l’importance du nombre de photographies. Un rapport qui contient plusieurs photos sera plus complet et prouve que l’inspecteur a fait son travail. En plus, c’est plus facile pour le client de comprendre un énoncé lorsqu’il est accompagné d’un visuel. »

Quoi faire en cas de problèmes ?

Par ailleurs, si l’inspecteur ou l’inspectrice en bâtiment a relevé des anomalies ou des éléments inquiétants, il ou elle doit analyser la gravité et recommander le bon expert pour une vérification plus précise. Ceci doit être clair et net dans le rapport. « Mais dans tous les cas, l’inspecteur doit rester impartial et seulement nommer les faits qu’il observe. », insiste M. Cormier. C’est donc à l’acheteur et à son courtier de bien lire le rapport et de l’interpréter. Dans le cas où des rénovations onéreuses sont de mise, l’acheteur aura le choix de laisser tomber son offre d’achat ou encore de négocier le prix à la baisse. 

Le rapport inclura peut-être aussi des éléments qui n’ont pas pu être inspectés pour diverses raisons, telles qu’un accès limité. L’acheteur devra acheter son bien immobilier en toute connaissance de cause.

 

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