L'inspection : de A à Z

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Linspection de A à Z

Félicitations ! Vous êtes sur le point de concrétiser votre premier achat immobilier à la suite de l’acceptation de la promesse d’achat conditionnelle aux résultats de l’inspection.

En somme, cela signifie que vous pourrez refuser d’acheter en cas de découverte de problèmes importants et/ou coûteux ou, encore, négocier le prix à la baisse. 

L'inspection d'une propriété : pas obligatoire, mais…!

Bien que l’inspection ne soit pas obligatoire au Québec, elle est hautement recommandée. Grâce à elle, vous mettez toutes les chances de votre côté pour acquérir un bien immobilier dont vous connaissez les particularités. L’inspection est aux frais de l’acheteur et le coût se situe habituellement entre 500 $ et 700 $.

Une inspection a ses limites

Toutefois, il est important de comprendre que cette étape a ses limites. Un inspecteur ou une inspectrice en bâtiment :

 

  • Ne peut pas ouvrir les murs pour s’assurer de la conformité de tous les mécanismes ou de l’étanchéité de tous les matériaux.
  • Ne peut pas inspecter les zones qui peuvent seulement être manipulées par un corps de métier précis, comme l’électricité.
  • Peut être confronté à des limitations d’accès qui empêchent une bonne inspection. Dans ce cas, il y aura des éléments non inspectés qui seront inscrits dans le rapport. 

     

Par contre, l’inspecteur en bâtiment peut déceler des signes d’anomalies qui pourront ensuite être examinés par un expert du domaine.

AVANT L’INSPECTION

1. Prise du rendez-vous (plusieurs jours en avance !)

La première étape est bien sûr de prendre un rendez-vous avec un inspecteur : commencez les appels dès que la promesse d’achat est acceptée. Il vaut mieux s’y prendre le plus d’avance possible, en laissant au moins un délai de 2 semaines au professionnel. Il n’est toutefois pas recommandé de prendre un inspecteur au hasard : pour trouver une personne qualifiée qui répondra à vos attentes, suivez nos conseils disponibles dans cet article.

2. Signature des documents

Bien avant le jour J de l’inspection, l’acheteur doit avoir signé et retourné tous les documents fournis par l’inspecteur, tels que les conventions ou le contrat de service. En effet, ce ne sera pas le moment de le faire sur place : on veut laisser le plus de temps possible à l’inspection !

3. Envoi de la Déclaration du vendeur

Le vendeur a aussi des responsabilités pour le bon déroulement de l’inspection. Quelques jours avant, il devra fournir la Déclaration du vendeur. Un bon inspecteur aura préalablement regardé ce document avant d’arriver sur les lieux, question d’avoir tous les éléments pertinents en tête pour effectuer son travail. 

Généralement, la Déclaration du vendeur est remplie en collaboration avec le courtier ou la courtière du vendeur. Ce document, qui contient l’historique de la maison (les sinistres passés, les rénovations effectuées, etc.), est essentiel au travail de l’inspecteur. 

4. Envoi des preuves et des factures

Pour être efficace, l’inspecteur doit aussi avoir en main les factures qui prouvent que les réparations ou les rénovations indiquées dans la Déclaration du vendeur ont bel et bien été effectuées. Les preuves de garantie sont aussi de mise. 

À QUOI S’ATTENDRE LE JOUR DE L’INSPECTION

1. Le premier coup d’œil extérieur

C’est en faisant le tour de la maison que l’inspecteur ou l’inspectrice pourra voir les indices de désordre, c’est-à-dire des éléments inhabituels qui pourraient dénoter un problème. Quelques tours sont souvent requis pour avoir un portrait juste et prendre toutes les photos nécessaires. La plupart des inspecteurs choisissent d’arriver 45 minutes à une heure avant le rendez-vous afin d’effectuer cette étape dans le calme.

2. Arrivé du client et du courtier

Puis, c’est au tour du courtier et du client (l’acheteur) d’arriver sur place. À noter que l’acheteur doit absolument être présent lors de l’inspection. 

3. Du sous-sol à l’entretoit

Après les salutations, le travail commence. Souvent, l’inspection débute à l’extérieur, puis du sous-sol jusqu’à l’entretoit. « Pendant ce temps, le client suit l’inspecteur, mais sans être dans ses jambes. C’est important qu’il soit concentré et à l’écoute, car l’inspecteur parlera beaucoup de ses observations. Le client doit se sentir à l’aise pour poser ses questions au fur et à mesure de la visite. » 

4. Les questions qui resteront sans réponse

Mais ce ne sont pas toutes les questions qui sont bonnes à poser lors d’une inspection ! Il faut comprendre que ce professionnel doit rester impartial et seulement nommer des faits observés. 

Le jour de l’inspection, c’est un événement très émotionnel pour l’acheteur et nous comprenons tout ça. C’est un gros achat. Mais en tant qu’inspecteur, on ne peut pas répondre à des interrogations du genre : Pensez-vous que ce balcon doit être démoli ? Achèteriez-vous cette maison ? Trouvez-vous son prix exagéré ? 

Alexandre Cormier

Inspecteur en bâtiment

 

Dans un même ordre d’idées, ils ne peuvent pas donner une estimation de prix pour les réparations ou encore présumer d’éléments qui n’ont pas été vérifiés en profondeur.

5. Paiement et signature

À la toute fin de l’inspection, l’inspecteur fera un compte rendu verbal de ce qu’il a observé et mettra l’accent sur les points importants, comme les possibles problèmes de fondation, infiltration d'eau, moisissure, etc. Il fera d’ailleurs signer un document qui atteste que le client a été informé de ces différents éléments. Le tout se terminera par le paiement du service. Il ne restera plus qu’à attendre le rapport, qui viendra dans les jours suivants.

QUANQ RECEVREZ-VOUS LE RAPPORT ?

Il faut attendre 48 à 72 heures avant la réception du rapport de l’inspecteur. En tant que client, vous avez le devoir de bien lire les différentes sections et de contacter le professionnel en cas d’éléments non compris. Dans tous les cas, votre courtier ou votre courtière pourra vous aider à bien comprendre les différents éléments. Pour mieux comprendre ce qui se trouve dans un rapport d’inspection, consultez notre article !

COMBIEN DE TEMPS DURE UNE INSPECTION ?

Cela varie ! Mais en général, pour une maison de grandeur moyenne et sans particularités, le processus sera complété en 90 minutes. Les propriétés plus complexes (centenaires, commerciales, etc.) demandent davantage de temps. Toutefois, l’expérience de l’inspecteur peut influencer la durée : plus il est expérimenté dans le type de propriété inspecté, plus il pourra être rapide.  

Y A-T-IL UNE MEILLEURE SAISON POUR UNE INSPECTION ?

Il y a des pour et des contre à toute température, mais, dans tous les cas, une inspection est essentielle, même si elle s’effectue dans un contexte non optimal.

Température hivernale :

La visibilité est moindre puisque la neige peut recouvrir la fondation, le toit et les éléments structurels, comme le balcon. Par contre, grâce à la thermographie, l’inspection permettra de voir les pertes de chaleur, les infiltrations d’eau, les pertes d’air et les bris thermiques. Cette technologie est impossible en été !

Grande pluie :

Lorsqu’il pleut intensément, bien que ce soit désagréable, l’inspecteur ou l’inspectrice pourra observer plus facilement certaines infiltrations d’eau ou les pentes de terrain qui se dirigent vers la maison. 

 

Rappel des responsabilités de l’acheteur lors de l’inspection

  • Être présent et à l’heure ;

     

  • Signer préalablement le contrat d’entente de service et autres documents ;

     

  • Poser ses questions tout au long de l’inspection, en gardant en tête l’impartialité de l’inspecteur ;

     

  • Bien lire le rapport et s’attarder à la liste d’éléments qui n’ont pu être inspectés ainsi qu’à ceux qui demandent un avis d’expert ;

     

  • S’assurer de comprendre le lexique contenu dans le rapport et contacter son inspecteur dans le cas contraire pour avoir des éclaircissements.

     

 

 

Bonne inspection!

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